Chérie, j’ai rétréci la technologie
Les nanotechnologies et nanosciences s’intéressent aux techniques et objets de l’infiniment petit : le millionième de millimètre, soit – à un cheveu près – la distance entre deux atomes. Au croisement de plusieurs disciplines scientifiques (électronique, mécanique, chimie, biologie, optique…), dès la fin des années 90, elles ouvrent un nouveau marché, chargé de perspectives encourageantes dans de nombreux domaines. Bienvenue dans le nanomonde.
Les nanotechnologies passées au microscope
Relativement récentes, les nanosciences nous ont ouvert les portes d’un univers infinitésimal où techniques et outils permettent d’étudier ou d’interagir avec les phénomènes existant au niveau nanoscopique. L’intérêt de travailler à cette échelle – et non plus à un niveau macroscopique – a rapidement été démontré : pour un composé identique, de nouvelles propriétés (ou des propriétés démultipliées) peuvent apparaître, tandis que la miniaturisation de certains outils et dispositifs offre des capacités d’interventions inédites, en médecine par exemple.
À technologies riquiqui, énorme potentiel
Le marché économique des nanotechnologies et ses perspectives de croissance sont immenses. D’ici 2024, ce dernier atteindrait 125 milliards de dollars, avec une croissance annuelle de +11,6 %* . Si les Etats-Unis sont les leaders du secteur**, la France n’est pas en reste avec plus de 6000 chercheurs*** et 220 laboratoires dédiés. Des applications les plus fantaisistes au développement d’innovations révolutionnaires en matière de santé**** ou d’intelligence artificielle, les nanosciences investissent notre quotidien… petit à petit. Revers de la médaille, l’essor de nano-produits, et notamment des nanoparticules, dans les cosmétiques, les produits ménagers, les textiles, l’électronique ou encore l’agro-alimentaire pose la question des risques sur la santé humaine et l’environnement induits par ces substances et leur manipulation. Un enjeu de taille à résoudre pour ces petites technologies très prometteuses.
* Selon l’agence Prnewswire
** IBM aurait été pionnier en la matière
*** Emmanuelle Charpentier, microbiologiste française a reçu, en 2018, le prix Kavli pour l’invention d’un nano-outil permettant de faire de la chirurgie de grande précision sur l’ADN. Thomas Ebbesen a, lui, reçu la médaille d’or du CNRS en 2019 pour l’ensemble de ses travaux dans les nanosciences.
**** lutte contre le cancer ou contre la maladie de Parkinson, invention d’un microrobot pour l’administration des médicaments